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L'ONU appelle à redoubler d'efforts pour lutter contre les mutilations génitales féminines
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6 février 2017 – A l'occasion de la Journée internationale de tolérance zéro à l'égard des mutilations génitales féminines, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a appelé lundi à redoubler d'efforts pour lutter contre cette violation inqualifiable des droits fondamentaux, dans l'intérêt de toutes les femmes et les filles concernées, de leurs communautés, et de notre avenir à tous.

« Les mutilations génitales féminines privent les femmes et les filles de leur dignité, mettent leurs jours en danger et provoquent des souffrances inutiles dont les conséquences peuvent durer toute une vie voire être mortelles », a dit M. Guterres dans un message pour marquer cette journée.

« Il ne peut y avoir de développement durable sans la réalisation pleine et entière des droits fondamentaux des femmes et des filles. Le Programme de développement durable à l'horizon 2030 a pour objectif de mettre un terme à ces pratiques d'ici à 2030 », a-t-il ajouté.

Les mutilations génitales féminines recouvrent l'ensemble des interventions qui consistent à altérer ou à léser les organes génitaux de la femme pour des raisons non médicales. Elles sont reconnues au niveau international comme étant une violation des droits fondamentaux des femmes et des filles. Les mutilations génitales féminines provoquent des saignements importants et des problèmes de santé tels que des kystes, des infections, l'infertilité, des complications à l'accouchement ou des risques plus élevés de décès chez le nouveau-né. Elles sont pratiquées principalement sur des jeunes filles entre la petite enfance et l'âge de 15 ans.



Forte prévalence en Somalie, Guinée et Djibouti
Environ 200 millions de femmes et de filles dans le monde ont subi l'une ou l'autre forme de mutilation génitale féminine. Si cette tendance perdure, 3 millions de jeunes filles risquent de subir des mutilations génitales féminines chaque année.

44 millions de jeunes filles âgées de moins de 14 ans ont subi des mutilations génitales féminines, principalement en Gambie (56%), en Mauritanie (54%) et en Indonésie, où environ la moitié des filles âgées de moins de 11 ans ont subi cette pratique. Les pays qui présentent le plus haut taux de prévalence de cette pratique parmi les filles et les femmes âgées de 15 à 49 ans sont la Somalie (98%), la Guinée (97%) et Djibouti (93%).

Selon l'ONU-Femmes, alors que l'on constate une baisse générale de la fréquence des mutilations génitales féminines dans différents pays, la croissance démographique rapide des pays où ces mutilations sont pratiquées risque de ralentir cette avancée – à moins que les efforts visant à éliminer une telle pratique soient renouvelés à la lumière des recherches récentes et intensifiés sans plus tarder.



Un rapport du Secrétaire général publié en 2016 montre que le désir d'être socialement accepté et d'éviter toute stigmatisation constitue le facteur avec la plus forte influence sur les mutilations génitales féminines. Les normes sociales, les coutumes et les valeurs qui mènent à la tolérance de la pratique des mutilations génitales féminines comportent plusieurs facettes, varient selon les pays, voire même d'une communauté à l'autre, et peuvent évoluer au fil du temps. Une telle situation représente donc un défi complexe et de taille pour tous ceux qui œuvrent en vue de mettre un terme à la pratique des mutilations génitales féminines.



Le thème de la journée cette année est : « Bâtir un pont solide et interactif entre l'Afrique et le monde afin d'accélérer l'abandon des mutilations génitales féminines ».

Le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) dirigent conjointement le plus grand programme mondial visant à accélérer l'abandon des mutilations génitales féminines. Ce Programme conjoint UNFPA-UNICEF est concentré dans 17 pays africains et soutient également différentes initiatives régionales ou internationales.

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