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51ème Session de la Commission Population et Développement des Nations Unies (CPD 51): M. Tano N’Grouma, Directeur de Cabinet Adjoint du Ministre du Plan et du Développement conduit la Délégation Ivoirienne
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Le Conseil Economique et Social des Nations Unies organise les travaux de la 51ème session de la Commission Population et Développement du 09 au 13 Avril 2018 à New York. En tant que pays membre des Nations Unies, la Côte d’Ivoire participe à cette importante session qui a pour thème spécial : « Villes durables, mobilité humaine et migrations internationales ».

Cette commission permet aux décideurs politiques, chercheurs et experts des Etats Membres de l’ONU, d’examiner les progrès accomplis en matière de population et développement, de cerner les difficultés rencontrées et prendre les mesures appropriées pour la poursuite du programme d’actions de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) aux niveaux mondial, régional et national.

La délégation ivoirienne à Ces assises est conduite par Monsieur TANO N’grouma, Directeur de Cabinet Adjoint du Ministre du Plan et du Développement représentant Madame le Ministre Kaba Nialé. Monsieur le Directeur de Cabinet Adjoint est accompagné de Dr Hinin Moustapha, Directeur Général de l’Office National de la Population (ONP). La délégation est également composée de représentants des Ministères en charge de l’Intégration Africaine, de l’Environnement et du Développement Durable, de la Construction et de l’Urbanisme, de l’Economie et des Finances, des Collectivités décentralisées représentées par le Vice-Gouverneur du district d’Abidjan, et des Organisations Non Gouvernementales.

Monsieur TANO N’grouma, Chef de la délégation ivoirienne a prononcé la déclaration de la Côte d’Ivoire qui était focalisée sur les progrès accomplis par le pays dans la mise en œuvre du programme d’actions de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) d’une part et d’autre part, il s’est appesanti sur la situation de la Côte d’Ivoire en matière de Villes durables, mobilité humaine et migrations internationales.

S’agissant de la mise en œuvre du programme de la CIPD, Monsieur TANO N’grouma a indiqué que malgré les avancées notables réalisées par le Gouvernement ivoirien dans la prise en compte des questions de population, des défis restent à relever. Il a ainsi énuméré la transition démographique, la croissance très rapide de la population et le développement durable des villes. Pour y remédier, la Côte d’Ivoire poursuit ses efforts afin de : réaliser la « révolution contraceptive », renforcer l’offre de soins aux populations, appuyer la scolarisation surtout des jeunes filles et faciliter l’insertion professionnelle des jeunes.

Au titre du thème spécial, le Chef de la délégation a expliqué que la mobilité interne représente 74,5% des mouvements migratoires et touche 30% de la population totale. Il a fait savoir que 57% des migrants internes s’installent dans les zones urbaines, notamment à Abidjan qui accueille 26,3% de cette population, et que dans l’ensemble, la proportion des femmes qui se déplacent (50,1%) est relativement plus élevée que celle des hommes (49,9%). La Côte d’Ivoire compte aussi parmi les pays ayant la plus forte proportion d’immigrants, qui représente 10% de la population totale, a-t-il poursuivi. Il a indiqué que si la majorité de cette population s’installe dans les zones rurales (54%), les femmes immigrées privilégient le milieu urbain (54,2%). En outre, il a fait noter qu’en Côte d’Ivoire, le taux d’urbanisation est de 50,2%, et sera d’environ 60% en 2020 et 70% en 2050. Face à ce constat, le Gouvernement a lancé en 2012 le programme de construction de 60 000 logements sociaux, accompagné d’actions liées à l’assainissement, à l’eau potable et à la protection de l’environnement.

Monsieur TANO N’grouma a fait remarquer que la mobilité humaine touche de plus en plus de femmes, tant au niveau des migrations internes (47,6% en 1998 et 50,1% en 2014) qu’internationales (41,8% en 1998 et 42,2% en 2014). Cette situation crée des opportunités d’autonomisation économique mais peut aussi mener à l’exploitation, la violence et la maltraitance des femmes et des filles migrantes. En guise de réponse, la Côte d’Ivoire a enrichi son dispositif cadre avec deux plans d’actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants d’une part, et d’autre part, de lutte contre la traite des personnes afin de protéger la vulnérabilité des femmes, des enfants, des jeunes et des personnes migrantes durant leur transit ou leur établissement dans le pays.

En marge des travaux de la 51è session de la CPD, la délégation ivoirienne a eu des rencontres bilatérales avec les délégations d’autres pays. Ainsi, des échanges fructueux se sont déroulés avec Monsieur VILLE Lahelma, Conseiller Spécial du Ministre des Affaires Etrangères de la Finlande, en charge du Département des Politiques de Développement et Monsieur Van dan Bosch, Directeur du Département des Affaires Sociales en charge des questions de population au Ministère des Affaires Etrangères des Pays Bas. Les discussions ont porté sur les possibilités de coopération entre la Côte d’Ivoire et ces pays en matière de projets et programmes de population.

Par ailleurs, d’autres rencontres bilatérales se tiennent avec les responsables de World Population Microdata et des délégations de Haïti, de la Chine, du Costa Rica ainsi que des pays membres du groupe Africain.

DA

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