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LA COTE D'IVOIRE VEUT ÉRIGER LE PRINCIPE DU DIALOGUE EN RELIGION La Côte d’Ivoire, amie de tous et ennemie de personne, veut partager sa religion de paix au monde.
query_builder 04-12-2018


La Côte d’Ivoire a signé lundi, à New York, l’acte premier de sa présidence du conseil de sécurité, par l’adoption de son programme d’actions pour le mois de décembre. S’en est suivie une conférence de presse de l’ambassadeur ivoirien Léon H. Kacou Adom, représentant permanent de la Côte d’Ivoire à l’Onu.

Le diplomate ivoirien qui préside le conseil de sécurité a d’emblée indiqué que la Côte d’Ivoire entend faire la promotion «du dialogue comme instrument privilégié de règlement des différends ». «Nous voulons pour le monde ce que nous voulons pour nous-mêmes, à savoir la paix (…) La Côte d’Ivoire veut ériger le principe du dialogue en religion », a-t-il dit, indiquant que le pays d’Houphouët-Boigny «souhaite partager au monde son expérience réussie dans le cadre de l’opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci)».

Une des recettes qu’il prescrit est celle de voir les protagonistes des conflits s’armer d’une volonté commune de sortir de la crise. « En côte d’Ivoire, nous l’avons fait. Nous sommes allés jusqu’à permettre aux Nations unies de certifier l’élection présidentielles (de 2010)», a rappelé le nouveau président du Conseil de sécurité.

Arrivé lundi après-midi, à New York, le Chef de l’Etat ivoirien devrait en dire davantage sur l’effort de paix des Ivoiriens. Alassane ouattara présidera le 5 décembre, à 10 heures, le débat de haut niveau sur le thème évocateur: «reconstruction post-conflit, paix et sécurité ».

Seront présents, à cette tribune animée par le président ivoirien, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guteres et le président de la commission de l’union africaine. Le 6 décembre, suivra un autre débat de haut niveau, celui-là, ministériel. Il sera conduit par le ministre ivoirien des affaires étrangères, Marcel Amon Tanoh en présence d’Antonio Guteres.

A ce débat ministériel, assistera le président de la commission de la communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). En associant la Cedeao à ce second débat, la Côte d’Ivoire entend «montrer la maturité de la Cedeao » qui a permis de régler nombre de conflits dans la sous-région. Notamment en Guinée Bissau, en Centrafrique et au Mali. Même si certains foyers ont encore besoin que les efforts se poursuivent pour leur extinction définitive.

S’il applaudit les efforts de la communauté mondiale à faire reculer les menaces de conflits sur la planète, le diplomate ivoirien fait le constat que des points rouges clignotent encore partout dans le monde. La Syrie, l’Afghanistan et le Soudan sont autant de dossiers brûlants sur lesquels se penchera le Conseil de sécurité. “La Côte d’Ivoire entend renforcer la promotion du dialogue dans la recherche de solutions politiques aux conflits actuels’’, a insisté Léon H. Kacou Adom.

Trois résolutions majeures sont attendues de la présidence du conseil de sécurité par la Côte d’Ivoire. La première s’intitule «action pour le maintien de la paix». La seconde portera sur «le renforcement des composantes «Etat de droit » des opérations de maintien de la paix».

La dernière vise «le financement des opérations africaines de la paix». Évoquant des consultations fécondes sur ces projets de résolutions, Léon H. Kacou Adom assure que «les choses se présentent plutôt bien » et estime que des parties veulent obtenir des « éclaircissements » mais qu’il n’existe pas véritablement de volonté de blocage à leur adoption. «S’agissant des trois résolutions, nous sommes optimistes. Nous estimons être sur la bonne trajectoire», a-t-il insisté.

Le nouveau président du conseil de sécurité a poursuivi ses activités par un débriefing dans l’après-midi avec les pays non membres du Conseil de sécurité. Il a partagé avec eux la feuille de route arrêtée pour le mois de décembre. un mois qui débute sous les auspices du partage et du dialogue. La Côte d’Ivoire, faut-il le rappeler, succède à la Chine à la présidence du Conseil de sécurité de l’Onu.

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